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Carabane

Situation et histoire

 

Située à l'extrême sud du Sénégal, dans l'estuaire du fleuve Casamance; Carabane est une île sans route, ni voiture qui respire le calme et la tranquillité.

Le climat de type tropical est agréable toute l'année avec une température moyenne de 28°C atténuée par les alizés provenant de l'océan Atlantique.

Carabane est un banc de sable recouvert d'une végétation luxuriante: palmiers, cocotiers, baobabs, fromagers, manguiers, flamboyants, bougainvillées...

La plus grande partie des 57km2 de l'île est recouverte par la mangrove de palétuviers et est accessible uniquement par les bolongs; des bras de mer qui se faufilent dans les terres en créant de multiples petits îlots.

Le fleuve Casamance et ses labyrinthes de bolongs, les plages de sable fin bordées de cocotiers, baignées par une eau chaude toute l'année; et le calme de l'île en font un lieu paradisiaque...

Les français se sont installés à Carabane en 1836. Ils fondèrent sur l'île qui appartenait au royaume de Cagnout leur premier comptoir commercial de Casamance.

De 1849 à 1857, l'administrateur Emmanuel Bertrand Bocandé (homme d'affaire nantais)fut le grand promoteur du développement économique de Carabane qui servit de point de départ à la découverte de la Casamance.Il permit la construction de plusieurs bâtisses d'une magnifique architecture: la mission catholique en 1880 qui est devenue un hôtel, l'église de style breton en 1885, le pénitencier asile de déportation des résistants à la colonisation appelé "l'Ecole spéciale"...

Carabane fut une ville administrative importante avec 3 000 habitants en 1900. Première capitale de la Casamance jusqu'en 1904 quand elle fut remplacée par Ziguinchor.

Les Carabanais

 

L'île de Carabane et ses quelques 700 habitants, dont plus de 200 enfants; respirent le bien être et la sérénité...

A Carabane, la "Téranga", tradition sénégalaise d'hospitalité et de plaisir de recevoir est bien réelle. La décontraction, l'amabilité et la gentillesse des Carabanais facilitent les contacts et les rapports humains.

Les Carabanais sont en grande majorité des Diolas qui se sont installés en Casamance au 14 ème siècle. Les Diolas sont très attachés à la terre et sont en majorité chrétiens. Beaucoup sont convertis à l'Islam, mais ils ont conservé leurs croyances ancestrales animistes.

Le village de Carabane est régi par le conseil des anciens; ils prennent toutes les décisions importantes concernant la communauté.

Les Salutations sont importantes, sur l'île tout le monde se dit bonjour et demande des nouvelles selon un rituel qui commence toujours par "Kassoumay?" le salut Diola. Il est d'usage de répondre que tout va bien: "Kassoumay baré".

La poignée de main est essentielle et le tutoiement couramment utilisé.

Carabane a énormément souffert du naufrage du "Joola" le 26 septembre 2002. Les pertes humaines ont été très importantes, de nombreux Carabanais étaient passagers du bateau; et économiquement car l'île s'est retrouvée isolée pendant des années. Ce n'est que depuis fin avril 2014 et la construction d'un nouveau ponton, que Carabane peut accueillir à nouveau deux fois par semaine le ferry assurant les liaisons entre Dakar et Ziguinchor le "Aline Sittoé Diatta".

 

 

L'économie de Carabane

 

Trait d'union entre les îles environnantes Diogué, Bayancassar, Itou, Nioumoune, Ourony... Carabane est le centre du commerce régional.

Il n'y a pas d'activité industrielle sur l'île. Les Carabanais vivent de l' agriculture et de la pêche. La culture du riz est la principale activité qui fournit avec l'élevage et la pêche, la nourriture de base.

 

L'agriculture

L'homme défriche et laboure à la pelle les rizières, la femme sème, repique et récolte le riz. Les rizières qui se trouvent dans la mangrove sont protégées des eaux salées des bolongs (bras de mer) par des digues et des bassins. Dans ces bassins, des crevettes et poissons grandissent avant d'être pêchés à la fin de l'hivernage quand les bassins sont vidés.

 

Une autre célèbre activité agricole est la récolte du vin de palme. Pendant la saison sèche, les hommes récoltent les fruits et la sève des nombreux palmiers à huile, "kabokel" en Diola ; et les femmes préparent l'huile et le vin de palme.

Les fruits du palmier servent à fabriquer l'huile de palme utilisée en cuisine L'amande contenue dans le noyau du fruit est écrasée et bouillie pour en extraire l'huile.

Le vin de palme est obtenu après fermentation de la sève du palmier à huile. La sève est recueillie dans des bouteilles placées sous des entailles faites au couteau, grâce à des feuilles de palmier tressées. Deux fois par jour, les bouteilles sont changées par le récolteur qui grimpe en haut du palmier à l'aide d'une corde passée du tronc et de sa taille. La sève fraichement récoltée est désaltérante. Une fois fermentée, elle s'alcoolise et devient le célèbre vin de palme appelé "bunuk" qui est la boisson traditionnelle des Diolas et qui est bue en groupe dans un canarie en terre cuite ou un récipient en bois, après l'aîné qui a la priorité.

 

La pêche

La richesse halieutique du fleuve Casamance et de son estuaire permet aux Carabanais de pratiquer la pêche artisanale.

Depuis l'installation d'une usine de traitement des crevettes à Ziguinchor, de nombreux pêcheurs se sont convertis à la pêche à la crevette. Tous les soirs, d'octobre à mars, les jeunes pêcheurs passent la nuit dans l'eau aux abords de la plage pour pêcher au filet des crevettes et parfois de délicieuses soles.

L'exploitation des huitres est également une activité importante dans les bolongs. Elle est effectuée par les femmes de décembre à mai, depuis la récolte jusqu'à la vente. Les huîtres vivent à l'état naturel sur les racines des palétuviers découvertes à marée basse. Elles sont rarement consommées fraiches mais grillées au feu de bois. Une fois séchées au soleil, elles peuvent être conservées plusieurs mois.

La lutte traditionnelle

 

Comment parler du Sénégal, de l'Ile de Carabane et du peuple "Diola" sans parler de la lutte traditionnelle?

A la croissance du garçon ou de la jeune fille est associé un programme d'épanouissement social. Le développement physique, la force, les vertus sociales, les loisirs, la vie religieuse y sont pris en compte. Le jeune s'inscrit ainsi dans sa classe d'âge parmi d'autres, elles mêmes immergées dans le corps social. Les classes d'âge ont leurs responsabilités propres. Aucun individu ne peut polariser ou dominer le village ou la société. Le pouvoir de chacun lui est conféré et non reconnu de facto sauf pour les personnes charismatiques qui témoignent de messages de Dieu.

Les générations de garçons non encore mariés et d'âge compris environ entre 15 et 35 ans, sont responsables des programmes de luttes inter-villageoises.

Dans les combats de lutte, les lutteurs se défient mutuellement par rapport à leur classe d'âge. Il ne peut défier dans l'arène que des lutteurs de sa classe, à moins qu'il puisse défier, à ses risques et périls, plus fort ou plus âgé que lui. Dans ce cas, le défi doit être accordé par ses collègues et son village.

Traditionnellement, les premiers combats de lutte se déroulaient après la saison des pluies et opposaient des lutteurs de villages voisins. Le vainqueur du tournoi pouvait remporter du bétail, des céréales et autres biens en jeu.

 

Les règles

Un combat dure quarante-cinq minutes, en trois tiers temps avec des pauses de cinq minutes . Les lutteurs combattent à mains nues et sans aucune protection. Le combat se termine dès qu'il y a une chute d'un des lutteurs : c'est à dire lorsque la tête, les fesses ou le dos du lutteur touchent le sol ou qu'il y a quatre appuis (2 mains et 2 genoux) sur le sol. La victoire peut aussi être attribuée à un lutteur lorsque son adversaire ne présente plus les conditions physiques ou médicales pour poursuivre le combat.

Venir à Carabane

 

Pour venir à Carabane, le plus simple moyen est le ferry "Aline Sitoé Diatta" géré par la COSAMA, qui fait escale à Carabane deux fois par semaine à l'aller, et deux fois par semaine au retour depuis la construction du nouveau ponton en avril 2014.

 

Dakar - Carabane ; mardi et vendredi

                                                                  Embarquement 17h

                                                                  Appareillage 20h

                                                                  Arrivée à Carabane 8h le

                                                                  lendemain

 

Carabane - Dakar : jeudi et dimanche

                                                                 Embarquement 15h

                                                                 Appareillage 16h

                                                                 Arrivée à Dakar 6h le lendemain

 

Vous pouvez voyager en fauteuil, ou en cabine, cf. liens suivants pour les tarifs et modalités de réservation de votre billet :

http://www.voyagerencasamance.com/Aline_Sitoe.htm

http://www.cosamasn.com/

 

Pour être assuré d'avoir une place sur le ferry, faire la réservation 1 mois à l'avance.

 

ATTENTION ! Actuellement les bâteaux " Diambogne" et "Anguene" ne font pas escale à Carabane.

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